Tendances du Marché Immobilier Français - premier trimestre 2024

Tendances du marché immobilier français sur le premier trimestre 2024 : Les défis persistants malgré des signes d'optimisme

L'année 2023 a été marquée par un défi de taille pour le marché immobilier français, avec une stagnation des prix et un ralentissement notable. Les taux d'intérêt en hausse, les conditions de crédit plus strictes et l'augmentation de l'inflation ont contribué à cette situation, contraignant de nombreux Français à mettre en veille leurs projets d'acquisition immobilière.

Toutefois, au premier trimestre de 2024, des signes d'ajustement commencent enfin à se manifester. Les prix connaissent une légère baisse, avec une moyenne de 2 459 € le m² pour une maison (-3,3% par rapport à 2023) et 4 072 € le m² pour un appartement (-3,2%). Malgré cette baisse, le nombre de transactions diminue de 11,2% par rapport à l'année précédente, et les délais de vente s'allongent considérablement, atteignant en moyenne 103 jours pour une maison et 100 jours pour un appartement.

Pourtant, l'intérêt pour l'accession à la propriété reste fort, comme en témoignent les résultats du baromètre Habitat de novembre 2023, où 61% des non-propriétaires expriment le désir de devenir propriétaires. Les indicateurs avancés de CENTURY 21 confirment cette tendance, avec une augmentation des consultations de biens, des demandes envoyées aux agences et des alertes créées pour les projets d'acquisition.

Malgré cette volonté persistante, les obstacles demeurent. Les prix élevés et les taux de crédit restent des freins majeurs. Cependant, des changements commencent à se dessiner : depuis janvier 2024, les taux d'intérêt diminuent, l'inflation se stabilise, les conditions de crédit s'assouplissent et les autorités publiques s'engagent sur la question du logement.

Pour stimuler véritablement le marché, une réconciliation entre l'offre et la demande est essentielle. À titre de comparaison, les prix en 2012 étaient inférieurs de 19% pour les maisons et de 17% pour les appartements par rapport à ceux d'aujourd'hui, malgré des taux d'intérêt similaires.

Dans le contexte particulier de Paris, les prix atteignent des niveaux plus réalistes, se rapprochant des 9 000 € le m² au premier trimestre 2024, soit une baisse de 9% par rapport à l'année précédente. Cette réduction était nécessaire pour corriger la hausse artificielle observée depuis 2017, liée aux taux d'intérêt exceptionnellement bas.

La région francilienne suit une tendance similaire, avec une baisse des prix et une activité en recul. Malgré cela, les délais de vente demeurent élevés et la superficie moyenne des transactions diminue, impactant le montant moyen des transactions.

Dans le département de la Haute-Savoie, le marché immobilier au premier trimestre 2024 présente également des tendances spécifiques. Bien que faisant partie d'une région où les prix peuvent être influencés par des facteurs similaires, la Haute-Savoie est souvent caractérisée par des dynamiques propres à son attrait touristique et à sa proximité avec des destinations populaires telles que les stations de ski et le lac Léman. Au cours de cette période, les prix moyens au mètre carré ont affiché une légère baisse dans certaines zones, avec une diminution de 2,1% dans les zones urbaines et de 1,5% dans les zones rurales. Cependant, sur le marché de la location, une hausse de la demande a été observée, entraînant une augmentation moyenne des loyers de 3,5% par rapport à la même période l'année précédente. Ces chiffres témoignent d'une dynamique complexe dans la région, où les tendances du marché de la vente et de la location peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs locaux et nationaux. Les acteurs du marché immobilier doivent donc rester attentifs à ces évolutions pour prendre des décisions informées et adaptées à leurs besoins spécifiques.

Enfin, la diversité des marchés régionaux persiste, avec des évolutions contrastées selon les départements. Il est donc essentiel d'examiner chaque marché de manière spécifique, car les tendances peuvent varier considérablement d'une région à l'autre.

En conclusion, bien que des signes d'optimisme émergent sur le marché immobilier français, des défis persistent. La réconciliation entre l'offre et la demande, ainsi que des ajustements supplémentaires des prix et des taux de crédit, seront nécessaires pour stimuler pleinement l'activité et répondre aux aspirations des Français en matière de propriété immobilière